30/04/2017

[Vidéo] Siamés : "The Wolf" (Paroles / Lyrics)

Le loup a toujours été un symbole très fort, notamment dans les contes et légendes. On le voit un peu partout encore aujourd'hui et il n'en finit pas d'inspirer certains musiciens.

Cette fois, c'est Siamés qui nous présente "The Wolf" avec un clip magnifiquement animé en noir et blanc (et rouge) par le studio Rudo (Site Officiel / Page Facebook). Siamès est un collectif basé à Buenos Aires évoluant entre Pop, Rock, Electro et Soul et il faut bien avouer que ça passe super bien dans les oreilles ! Vous aimez les loups et les clips animés en noir et blanc ? Souvenez-vous que Pethrol avait aussi proposé le même genre de vidéo, en 3D toutefois, pour le remix de "Howling Wolf" par Thylacine.

EACH AND EVERY DAY
HIDING FROM THE SUNSHINE
WANDERING IN THE SHADE
NOT TOO OLD, NOT TOO YOUNG

EVERY NIGHT AGAIN
DANCING WITH THE MOONLIGHT
SOMEWHERE FAR AWAY
I CAN HEAR YOUR CALL…

UH UH UH
(I’m) OUT OF MY HEAD
OF MY HEART AND MY MIND
CAUSE YOU CAN RUN BUT YOU CAN’T HIDE
I’M GONNA MAKE YOU MINE

OUT OF MY HEAD
OF MY HEART AND MY MIND
CAUSE I CAN FEEL HOW YOUR FLESH NOW
IS CRYING OUT FOR MORE…

AIN’T NO FAIRYTALE
WHAT I SEE IN YOUR EYES
AWAITING YOUR MISTAKE
NOT TOO CLOSE, NOT TOO FAR

SNEAKING IN THE PAIN
EVERY TRUTH BECOMES LIE
I WON’T TRUST MYSELF
ONCE I HEAR YOUR CALL…

28/04/2017

[Vidéo] The One Hundred : "Monster" (Paroles / Lyrics)

C'est officiel, The One Hundred sortira bien son premier album cette année et il devrait être disponible le 2 juin 2017. Ce premier effort au format long s'intitulera Chaos + Bliss et sera édité chez Spinefarm Records.

Pour nous faire patienter (et nous mettre l'eau à la bouche), le quatuor britannique vient de larguer une nouvelle vidéo pour le titre "Monster", quelques semaines après celle pour "Dark Matters", et c'est tout simplement bien cool ! The One Hundred remue nos peurs de gosses enfouies dans nos mémoires pour un hommage aux Ghostbusters qui joue parfois sur une illusion de profondeur avec les bandes noires à la manière de certains GIFs bluffants. Un clip tourné avec peu de moyens mais qui dépote !

27/04/2017

[Album] Lòdz : "Time Doesn't Heal Anything"

Artiste : Lòdz
Album : Time Doesn't Heal Anything
Deuxième Album
Sortie : 2017
Genre : Post-Métal, Post Rock sombre
Label : Klonosphere, Season Of Mist
Morceaux à écouter : The Sound Of Deceit, Nothing Else To Do, Everything Is Fine
♥♥♥(♥)
> Ecouter Lòdz sur BandCamp <
> Ecouter l'album sur Youtube <

Renaissance. Après la bonne surprise qu'était le premier EP sorti en 2011 et la confirmation d'une direction musicale claire mais néanmoins balisée avec le premier album de 2013, Lòdz s'est fait discret pendant un bon paquet d'années. Le rite de passage que représente un second effort au format long est quelque chose de toujours compliqué pour un groupe. Et c'est encore moins évident lorsqu'il faut faire avec un changement de line-up et revoir le travail de composition en tant que bande en y incluant un nouvel élément. Ce changement, c'est Olivier - déjà guitariste chez Aesmah - qui l'incarne en ayant rejoint le groupe au cours de l'année 2015. En ce sens, Lòdz n'est plus vraiment le même combo que celui qu'on avait connu et ce nouveau départ, bien que visible grâce au lumineux artwork de ce nouveau disque, est surtout audible.

Massif. Huit titres. Pas plus. Pas moins non plus car pas d'interlude ou de court morceau faisant office de pause cette fois. Lòdz livre ici un véritable bloc, encore plus imposant que son prédécesseur, où les compositions s'étalent comme toujours sur de nombreuses minutes. Une sorte d'épais recueil qui regorge cependant de nuances dont le charme s'exprime à travers de fines lignes éthérées ou davantage brillantes posées sur des fondations toujours aussi lourdes qui caractérisent la musique des lyonnais. La production est elle aussi imposante : enregistré par Fabrice Boy et avec Nick Zampiello au mastering, cet opus pèse dans la balance grâce au traitement des instruments (que dire de cette batterie à l'immense présence et à la spatialité des nappes de guitares ?). La barre a donc été mise bien plus haute que sur le premier effort et on sent une volonté de vouloir faire les choses bien et en grand, quitte à faire coexister violence brutale et immense douceur. Et ce contraste musical est bien à l'image du visuel de l'album : la mélancolie, l'élégance et la noirceur se rencontrent, à l'image de ce portrait féminin fondu à une forêt décharnée et à ce bloc noir aux lignes rigides.

Quand la magie opère. Si on pouvait aisément reprocher à Lòdz de ne pas prendre énormément de risques sur son premier album, on peut dire que le groupe à ici fait des (gros) efforts. Alors que Something In Us Died s'imprégnait de grands noms du genre pour en extirper un Post-Métal plutôt rude et à l'identité certes bien réelle mais difficilement lisible, ce Time Doesn't Heal Anything développe des ambiances bien plus riches et différentes au fil des huit morceaux proposés. Le résultat est bien plus appréciable à l'oreille et la mémoire en est marquée en conséquence, surtout grâce au travail effectué sur les bridges, notamment sur les plus longues pièces. Il y a quelque chose de nouveau chez Lòdz, quelque chose qu'on ne connaissait pas au groupe. Qu'il s'agisse d'une véritable volonté profonde d'évoluer ou simplement l'arrivée d'Olivier au sein de la formation, on ne peut que se délecter de cette nouvelle recherche effectuée sur des titres progressifs à souhait comme "The Sound Of Deceit" ou le plus léger "Nothing Else To Do". Si l'alternance entre riffs violents et lignes plus aériennes étaient une sorte de recette légèrement retouchée d'un morceau à l'autre sur le précédent opus, Lòdz effectue ici un véritable grand écart qui permet de mieux cerner chaque titre et de mieux s'en imprégner. Il suffit d'enchaîner deux morceaux pourtant espacés dans la tracklist comme "Negligence" et "Cataract" (sans doute le titre le plus violent composé par le groupe à ce jour) pour en être convaincu. Il y a donc eu énormément de travail pour s'éloigner du fameux chemin que le groupe s'était lui-même tracé avec le premier album. En résultent des passages magiques, presque mystiques, voire carrément épiques comme sur "The Sound Of Deceit" (sans doute la composition la plus intéressante de l'album) ou l'imposant "Everything Is Fine" en clôture de l'album, ce morceau étant introduit par quelques accords et arrangements électroniques délicats sur plus d'une minute et trente secondes, ce qui n'est pas sans rappeler "Close To The Flames" qui concluait magnifiquement le premier effort. Lòdz a donc pris le parti de davantage développer son côté onirique et sa touche progressive dans le travail de composition pour se laisser glisser vers un Post-Rock sombre et épais, et c'était sans aucun doute la meilleure des choses à faire puisque c'est réussi !

Transformation logique. Musicalement, Lòdz a donc amorcé un changement de style mais a surtout modifié son approche. Le groupe a grandi, à mûri aussi et n'a surtout pas pâti de son changement de line-up, bien au contraire. Mais cette évolution ne s'arrête pas à la musique. Comme une étape franchie depuis le colérique Something In Us Died qui semble n'être désormais que le témoin d'une époque révolue, Lòdz est passé de l'amère constatation à la résignation, preuve en est le nom donné à l'album et au morceau accompagné d'un clip qui a assuré la promotion avant sa sortie. Plus évidents encore, les magnifiques "Nothing Else To Do" et "Everything Is Fine" ou le très sombre "Cataract" qui nous rappelle violemment que nous sommes de toutes façons voués à mourir un jour et que nos faiblesses sont induites par notre nature humaine ("Egos blind the souls like cataract..."). Malgré tout, l'acceptation de toutes ces conditions abordées dans l'album amène Lòdz à la conclusion que cela ne nous empêche pas de mener nos vies - aussi tristes soient-elles, et cela non sans sarcasme - et même de relever la tête, car vieillir et apprendre, c'est aussi se battre ("...I'll never be a coward like you").

Un bel album. Avec ce second opus, Lòdz arrive à sortir quelque peu de son univers Post-Métal brut et mélancolique en touchant du doigt quelque chose de davantage atmosphérique et progressif plus proche du Post-Rock. Un bel effort qu'on peut saluer et qui est bien plus agréable à l'oreille, notamment sur certaines compositions qui sortent carrément du lot. Le groupe a peut-être vraiment trouvé sa voie et même si le genre reste un peu difficile à appréhender pour un plus large public, il ne lui reste plus qu'à approfondir son sujet dans cette direction puisque ça fonctionne. Avec ce Time Doesn't Heal Anything, le quatuor fait clairement mentir ceux qui pensaient qu'il se limiterait à son univers développé sur le premier album, preuve qu'en décidant d'évoluer encore, le groupe peut créer bien des surprises !

26/04/2017

[Vidéo] Truth : "Monster" feat. Strikez

La scène Electro de Nouvelle-Zélande est bien vivante et semble avoir une signature dans son approche musicale. Avec de grands noms de la scène internationale tels State Of Mind en Drum and Bass ou Mt Eden en Dubstep, les influences sont multiples et éclectiques.

Truth, le duo composé par Andre Fernandez et Tristan Roake et actif depuis 2006 (comprenant un troisième membre à ses débuts), a sorti Hollow World en 2014, un album fort intéressant, et revient cette année avec - à ce qu'il paraîtrait - un nouvel effort en collaboration avec divers MCs d'un peu partout sur le globe. C'est en compagnie de Strikez que le duo a balancé "Monster" (chez Disciple Records) et son clip animé tout aussi dérangeant que fun et psychédélique (au style graphique qui n'est pas sans rappeler "Parler le Fracas" du Peuple de l'Herbe).

24/04/2017

[Vidéo] Of Mice & Men : "Unbreakable" (Paroles / Lyrics)

Depuis qu'Austin Carlile a été contraint de quitter Of Mice & Men pour des raisons (évidentes) de santé, il était légitime de se poser quelques questions quant à l'avenir du groupe américain. Le désormais quatuor a répondu à cela avec un nouveau titre accompagné d'un clip que voici.

"Unbreakable" révèle que c'est désormais le bassiste Aaron Pauley (à qui on devait les sympathiques clean vocals auparavant) qui se charge de l'intégralité du chant et que le bonhomme est capable de crier d'une bien belle façon. Autant dire que ça tient la route et que ce n'est pas sans rappeler un certain Caleb Shomo qui, avant de devenir le leader incontesté de Beartooth, évoluait en second plan de Attack Attack! sur les premiers albums du groupe. Et quand on voit ce que ça a donné, on peut espérer la même réussite pour Of Mice & Men.

There are weapons in the sound,
And they echo all around.
You feel the bitter sting as you fall to the ground.
Memories and plans forgone,
Pave the way for fear to spawn,
To find a vein to feast upon.
Hoping I become undone.
But I'm not afraid,

I'm unbreakable
Can't defeat me, though I'm bleeding
Unbreakable
Though I'm bending, I'll never break.


Throwing caution to the wind,
Learning how to fight again,
I carry on regardless of the shape I'm in.
Every torch and pitchfork thrown.
Only makes the fire grow.
When it engulfs you, you will know.
That I will not be overthrown.
And I'm not afraid,

Through the firestorm, I will remain,
And you will know where you stand.
I'm not afraid,
I WILL REMAIN.

21/04/2017

[Vidéo] Retrace The Lines : "Tonight" (Paroles / Lyrics)

Les bourgeons ont déjà éclaté aux premières douceurs du printemps mais Retrace The Lines nous replonge tout droit dans l'hiver, la neige et le froid avec sa nouvelle vidéo pour le clip de "Tonight". Pourtant, il ne faut pas s'y tromper, c'est un clip chaud bouillant et sulfureux que le groupe espagnol originaire de Valence a livré ici.

Extrait de l'album Departures / Arrival sorti le 19 avril 2017, "Tonight" s'habille ici d'une vidéo mettant en scène le groupe mais aussi deux (très jolies) jeunes femmes (Zoe M Bermejo et Aleah Bellamunt) dans une cabane au milieu des bois... La suite est à découvrir dans le clip ci-dessous.


First of all, I wanna take you home
You know my name
I want to feel you from the inside
I want to touch your heart with my blood
Before you shake my guts like an animal

I'd rather die than live without your skin
I'd kill for the sun to never rise again
We are, we are all vampires
We don't live fast and don't die
Like blue roses, unnatural
We fuck, we fuck like animals


Last of all, I wanna watch you close
I'm out of my head
Just like the living dead 
I've got a taste for something
Help me to become somebody else
My whole existence is pleasure, like an animal

Take me, imprison me
Do you know you made me die? 
Bury me, bury me in you

20/04/2017

[Vidéo] Stupid Karate : "Pet Sematary" Ramones' Cover (Paroles / Lyrics)

On a beau faire tout ce qu'on veut, tout ce qu'on peut pour ne pas parler de Stupid Karate chaque mois mais il faut bien admettre que tous nos efforts sont vains : les bonhommes sont trop productifs pour nous accorder une pause.

La bande de lillois a sorti un nouvel EP en ce début d'année 2017 (en écoute sur BandCamp) et y a inclus une reprise de "Pet Sematary" des Ramones, LE groupe qui a fait naître le Punk Rock. Un hommage qui profite d'une vidéo où cette fois il n'est plus question d'échantillons de clips trouvés sur Internet mais bel et bien de la bande elle-même s'enjaillant lors d'une répétition. Ces gars-là savent y faire et le résultat est à la hauteur de ce qu'on aime chez Stupid Karate : du bon Punk Hardcore et l'amour de la gaudriole.

Under the arc of a weather stain boards, 
Ancient goblins, and warlords, 
Come out of the ground, not making a sound, 
The smell of death is all around, 
And the night when the cold wind blows, 
No one cares, nobody knows. 

I don't want to be buried in a Pet Sematary, 
I don't want to live my life again. 


Follow Victor to the sacred place, 
This ain't a dream, I can't escape, 
Molars and fangs, the clicking of bones, 
Spirits moaning among the tombstones, 
And the night, when the moon is bright, 
Someone cries, something ain't right. 

The moon is full, the air is still, 
All of a sudden I feel a chill, 
Victor is grinning, flesh rotting away, 
Skeletons dance, I curse this day, 
And the night when the wolves cry out, 
Listen close and you can hear me shout. 

15/04/2017

[Vidéo] Royal Blood : "Lights Out" (Paroles / Lyrics)

Difficile de ne pas penser à la piscine de lait de Cléopâtre dans l'une des aventures d'Astérix à la vue de ce clip. Ou à la vidéo plus récente de Pethrol pour son titre "Le Dernier Grand Voyage". Quoiqu'il en soit, les britanniques de Royal Blood sont de retour en 2017 avec un second album baptisé How Did We Get So Dark ? qui sortira le 16 juin 2017.

Si le duo basant sa musique sur les deux seuls instruments que sont la basse et la batterie arrive à produire un son qui rappelle évidemment Muse ici, c'est surtout un autre exemple de la capacité des britanniques à faire de la musique à l'identité forte et à surtout le faire bien. Et de bien nous rappeler que le Rock, c'est quand même bien mieux que toute la soupe à laquelle on a droit de ce côte-ci de la Manche !


Every time I’m with it alone
It picks me up
You just send me down
I can feel it rushing under my skin
You’re a cage won’t you let me in?
On my toes
Lock the door
Pretty face
Through the walls
Don’t know if I’d be so sure again
I think I’ve found it my only friend

My eyes are still burning red
So turn the lights out
You’re not so hard to forget
With all the lights out


Every time I’m stuck in the ground
Spin me round, won’t you spin me round
You’re a void, a crack in the mirror
See me now, if you could see me now
You slipped through
The night
Then walked out
Skin tight
But you don’t matter that much to me
No you don’t matter that much to me

My eyes are still burning red
So turn the lights out
You’re not so hard to forget
With all the lights out

So turn the lights out
Just turn the lights out

14/04/2017

[Vidéo] Dune Rats : "Braindead" (Paroles / Lyrics)

Quand on vous dit que les australiens sont un peu barrés (et qu'ils devraient se couper les cheveux plus souvent), voilà qui va donner de l'eau à notre moulin !

C'est bien au milieu d'un immense champ de weed (ou "cannabis", pour les plus attachés à la langue française) que le trio Dune Rats originaire de Brisbane a décidé de tourner son clip pour "Braindead", un titre extrait de l'album The Kids Will Know It's Bullshit (en écoute intégrale sur Youtube) sorti le 20 janvier 2017. Au menu, couleurs psychédéliques et skateboard pour habiller un bon morceau de Stoner-Pop, nom employé par le groupe pour définir sa musique. Attention les yeux !


Getting bored, fat and ignored and
You're nothing, you're nothing
Don't want more, shutting the door and
You're nothing, you're nothing
A Fuckin F, D at best and
You're nothing, you're nothing
You're nothing, you're nothing

(Nothing seems to teach you ah yeah
Nothing seems to teach you) x4


Sometimes I go blind staring at the sun

I'm unloved and outta luck and
You're nothing, you're nothing
It's too much giving a fuck and
You're nothing, you're nothing
Blah blah blah blah blah blah
You're nothing, you're nothing
You're nothing, you're nothing

Sometimes I go blind staring at the sun

Bad times work out fine
Good times on my mind
Sometimes I go blind staring at the sun

Nah nah nah nah nah nah nah nah nah...

13/04/2017

[Live Report] Plini + DispersE + David Maxim Micic (Warmaudio - Décines)

Si on savait déjà que Plini était un petit génie de la six cordes et qu'on avait déjà eu la chance de le voir sur scène l'an dernier, à Lyon, en compagnie d'Aaron Marshall d'Intervals et du trio Animals As Leaders (une soirée qui était aussi organisée par Sounds Like Hell Productions), ce qu'on savait moins, c'est que malgré des débuts en solo, le gaillard préférait largement partager la scène entouré de beaucoup d'autres génies de la même trempe que lui. Et c'est exactement ce que le jeune australien de 24 ans nous a montré en cette soirée d'avril 2017 sur la petite scène du Warmaudio.

C'est le printemps, il fait beau, il fait bon et la queue est déjà longue devant les portes du Warmaudio. Chose relativement surprenante si on prend en compte tous les facteurs propres à cet événement : l'isolement du Warmaudio, à Décines ; le fait que ce concert ait lieu un mardi soir, en semaine ; la musique pratiquée par les groupes/projets à l'affiche de cette soirée qui rassemble davantage les geeks de la guitare, généralement bons musiciens ou autres adeptes de cette scène Progressive plutôt en marge ; mais aussi le fait que Sounds Like Hell Productions organisait ce soir-là un autre concert qui, lui, affichait "complet", au CCO de Villeurbanne, où se produisaient les nordiques de Mayhem en compagnie de Dragged Into Sunlight et Khaos-Dei. Bref, tout ça pour dire qu'il y avait du monde pour venir écouter et voir Plini, mais aussi David Maxim Micic et DispersE - projet porté par Jakub Zytecki - et que ça faisait plaisir à voir !

David Maxim Micic sur la scène du Warmaudio
Malgré toutes les bonnes promesses de cette soirée, il y a quand même eu une ombre au tableau. Car lorsque la salle a été plongée dans le noir pour annoncer l'arrivée de David Maxim Micic (accompagné par Jakub Zytecki à la guitare et Simon Grove à la basse), c'est sans batteur que le set a débuté. Avec deux batteries sur scène, on était en droit de considérer que cette première partie était donc jouée sans batterie de façon intentionnelle, les deux kits étant réservés aux projets suivants. Car c'est avec un intérêt non dissimulé que nous attendions le set de DispersE pour (enfin !) avoir la chance de voir Mike Malyan œuvrer derrière son kit, lui qui a officié pendant près de cinq années au sein de Monuments, groupe britannique de Métal Progressif au sein duquel le gaillard s'est distingué pour sa technique et son perfectionnisme (ainsi que son humour). Mais lorsque David Maxim Micic prend le micro pour excuser l'absence de Mike Malyan qui normalement devait jouer pour lui, on réalise soudainement qu'il n'y aura pas non plus de Malyan à la batterie pour DispersE. Double peine !

Simon Grove et "Steve Jobs" pendant le set de Micic
Heureusement, David Maxim Micic fait bien vite oublier cette déconvenue avec une petite touche d'humour, remerciant Steve Jobs pour avoir pris le relais (les lignes de batterie sont en effet balancées via un ordinateur Apple qui trône sur la scène). Une fois le choc encaissé, on peut tranquillement se laisser emporter par la musique du serbe. Avec un style aérien et onirique qui ressemble évidemment beaucoup à celui de Plini, le gaillard préfère cependant baser sa musique sur des ambiances feutrées, douces et avec moins d'étalage de technique que celui de son homologue australien. Il y a aussi beaucoup d'arrangements électroniques dans le Métal/Rock Progressif que propose Micic, ce qui lui permet de développer un univers à part difficilement descriptible où apparaissent même des samples de voix comme dans l'impressionnant "Who Beat The Moon" en clôture de son album du même nom sorti en début d'année 2017. Et si on avait encore des doutes sur la façon d'appréhender la musique du guitariste, il suffit de le voir sur scène, capuche sur la tête et yeux fermés, pour comprendre qu'il y a presque quelque chose de mystique dans son projet. On se laisse donc balader au fil des morceaux avec une étonnante légèreté plus proche du Rock psychédélique que du Djent. Un très bon moment qui s'apprécie tout autant sur les versions studio de sa discographie (à découvrir sur BandCamp).

Jakub Zytecki lors de cette soirée
Est ensuite arrivée l'entracte et le retour à la réalité. Car après s'être littéralement laissé emporter par le set planant de David Maxim Micic, la douloureuse question du batteur pour le set de DispersE vient chatouiller notre curiosité : si le matériel est prêt à l'emploi, il va donc sans doute y avoir quelqu'un derrière les fûts. Mais qui ? Lorsque la bande se présente sur scène, il y a effectivement un batteur. Il faudra attendre un ou deux morceaux pour que Jakub Zytecki, qui porte en grande partie le projet, nous explique que Mike a été contraint de partir quelques jours (pour raisons familiales, apparemment) et que c'est Józef Rusinowski qui le remplace, le bonhomme ayant travaillé les nouveaux morceaux du groupe en quelques jours seulement. Un remplacement de dernière minute qui permet au moins à la bande de jouer sa musique avec un musicien derrière chaque instrument et même si la prestation de Józef (de très bonne qualité) ne nous aura pas fait oublier l'absence de Mike Malyan, il faut admettre qu'une vraie batterie, pendant un set, ça sonne quand même beaucoup mieux qu'une ligne sortie d'un ordinateur ! Concernant la musique de DispersE, le groupe revendique Tesseract, Animals As Leaders, Dream Theater, The Contortionist ou encore Periphery et Volumes comme influences. Voilà qui fait beaucoup ! Pourtant, il suffit d'écouter le dernier album du projet, Foreword, sorti en février 2017, pour tout de suite réaliser que DispersE a su se distinguer de toutes ces formations par un Rock Progressif nerveux et technique qui ne tombe que très rarement dans la violence et l'épaisseur du Métal. En ajoutant à cela la voix douce de Rafal Biernacki et des arrangements électroniques là aussi très présents, on obtient une sorte de Pop-Rock-Prog qui a au moins le mérite de ne ressembler à pratiquement rien d'autre. Une identité et une prise de risque qu'on peut saluer, même si le physique et le style de chant de Rafal Biernacki font planer sur la bande le spectre de Tesseract... et n'est pas Tesseract qui veut. Toutefois, le quatuor s'exécute avec une certaine aisance, le guitariste Jakub Zytecki assurant les parties les plus techniques du set avec sa patte singulière. Le résultat est de qualité même si le choix d'un chanteur ici divisera sans aucun doute les aficionados du genre. Fait surprenant et relativement rare dans ce genre de set, Rafal Biernacki est carrément sorti plusieurs fois de la scène pour s'effacer et laisser la place aux autres musiciens sur les passages instrumentaux. Un geste curieux mais très appréciable dans de pareilles circonstances qui évite des instants gênants où le vocaliste pourrait faire de la figuration et occuper l'espace au détriment de ses collègues musiciens. Bref, DispersE mêle la technique à la musicalité et s'offre le luxe d'être plutôt passe-partout avec une orientation davantage Rock et électronique que les autres formations du même acabit. La discographie de DispersE est elle-aussi à découvrir sur BandCamp.

Plini
Ce fût ensuite au tour de Plini de prendre possession de la scène du Warmaudio. Flanqué de ses deux compères Simon Grove et Troy Wright, c'est cette fois en compagnie de Jake Howsam Lowe que le petit génie australien a décidé d'effectuer sa tournée. À l'instar de Aaron Marshall qui avait accompagné Plini lors de sa tournée 2016 (en Europe et en Amérique), Jake est capable de jouer chaque morceau dans son intégralité, se permettant même quelques excentricités sur les soli. Si certains n'avaient encore jamais entendu parler de lui avant cette soirée, il ne faut pas longtemps pour réaliser que ce gars-là est lui aussi une brute à la guitare (et que ce n'est pas la première fois qu'il joue en compagnie de Plini). Alors que dire lorsqu'une telle quantité de talents se retrouvent tous côte à côte sur scène ? Bah pas grand chose. Le plus simple, c'est de la boucler et de profiter pleinement de l'instant et c'est exactement ce que le public a fait ce soir-là au Warmaudio, la salle toute entière se laissant soudainement captiver par une prestation d'une grande qualité, Plini jouant sa musique avec une telle décontraction que c'en est clairement blasant.

Jake, Plini et David Maxim sur scène
Mais c'est surtout l'humilité de ces musiciens qui impose le respect. Une fois de plus, Simon Grove s'est distingué par son doigté, sa main se promenant avec une aisance qu'on lui connaît bien sur le manche de sa basse à cinq cordes. Une fois de plus, Troy Wright a fait des merveilles derrière son kit, défonçant chaque morceau avec une précision chirurgicale en plus d'aligner un solo comme d'habitude bluffant. Une fois de plus, Plini a pris son pied en compagnie des musiciens qui l'accompagnaient, proposant même un bœuf à six en faisant monter Jakub et David Maxim sur scène pour improviser ce qui ressemble davantage à une partie de rigolade entre potes qu'à une véritable battle pour savoir à qui sortira la ligne solo la plus folle. Et même si ce genre de pratique pourrait sembler pédante et ennuyeuse pour l'auditoire, ces gars-là ont une étrange capacité à rendre l'exercice des plus succulents et agréables à l'oreille, mais aussi pour les yeux. Un véritable bonheur. Niveau setlist, difficile de se plaindre aussi, tous les incontournables de Plini ayant été passés en revue, de "Paper Moon" à "Selenium Forest" en passant par "Electric Sunrise" ou encore "Handmade Cities" et "Cascade", c'était déluge de "tubes" et un plaisir immense que de redécouvrir ces pièces entre les murs du Warmaudio, la proximité avec les artistes donnant une dimension toute particulière à ce concert, chose que l'on n'avait pas dans la salle du CCO l'année passée.

Jakub, Jake et Plini sur scène
Troy Wright derrière son kit
Une soirée tout aussi agréable pour les yeux que pour les oreilles. Un véritable eargasm de plus de deux heures avec une bande de musiciens humbles, souriant et talentueux sur scène. Un très bon concert et une très bonne soirée. Merci encore au Warmaudio pour avoir accueilli l'événement et à Sounds Like Hell Productions pour l'invitation et l'organisation ainsi qu'à Nesrine Chebil, son sourire et ses photos. Le reste des photos prises lors de cette soirée sont à découvrir via l'album sur la page Facebook de Boatamusik. Vous pouvez aussi aller jeter un œil à la série de clichés prise par Lukas Guidet via son site officiel, notamment pour ses photos du groupe DispersE.

12/04/2017

[Vidéo] Uneven Structure : "Crystal Teeth" (Paroles / Lyrics)

Le prochain album d'Uneven Structure, La Partition, pointera le bout de son nez le 21 avril 2017 chez Long Branch Records et la promo bat son plein. Après l'imposant "Incube", c'est au tour de "Crytal Teeth" de profiter d'un clip, toujours avec cette esthétique soignée et presque mystique.

On retrouve dans ce clip le même personnage que dans celui de "Incube". Toutefois, on sait que le groupe est adepte des concepts et comme ce titre apparaît avant celui présenté il y a environ un mois dans la tracklist de l'album, il semblerait que l'épopée onirique montrée ici ait lieu avant... Un casse-tête toujours aussi difficile à interpréter et il faudra sans doute attendre la sortie de l'album pour y voir plus clair...


Endurance no more, I let myself cave in after the exhaustion of my race
Vanished, I let myself slide down this slippery slope

Stumbling back and forth between spit and breath
As I sense again the caress of your mold, its warm milk
Revelations happens where screams are forged

I'm remembering the seed I was, growing up in there
Every second, every moment is now staring at my face

I have to find my way in these crystal teeth

So brittle yet so sharp, reflecting a million selves
Is all of them looking us down
Pick apart but what have you done?

Too proud to give a fuck, too weak to take a step
There's no answer to find through your idleness
We need to consider the journey
Think over the actions and appreciate their direction