26/02/2015

[Vidéo] Siska : "Unconditional Rebel"

Il y a les clips où on voit les musiciens, il y a les clips animés, il y aussi ceux qui racontent quelque chose. Et il y a les clips "performance", un peu comme celui de Deluxe pour "My Game". Sauf que là, c'est en slow motion, et c'est pour "Unconditional Rebel" de Siska dont l'EP éponyme sortira le 2 mars 2015. Et comme ce sont souvent les artistes qui parlent le mieux de leur travail, voilà ce qu'on nous apprend sur ce clip : "C'est une véritable performance vidéo qui a été filmée le dimanche 3 novembre (2014) dans la plaine de la Crau. Il s'agit d'une vidéo en slow motion, un traveling en plan séquence devant 80 figurants disposés sur près de 80 mètres le long d'une petite route perdue dans une zone industrielle. Filmé à 1000 images par second avec une caméra Phantom 4K embarquée sur une voiture lancée à 50km/h, le tournage a duré 5 secondes pour un clip de trois minutes et trente secondes. Une vraie fresque vivante et onirique." Voilà, tout est dit.


Et si vous voulez avoir une idée du tournage, voici les 5 secondes à vitesse réelle.

25/02/2015

[Vidéo] The Prodigy : "Wild Frontier"

Une promo d'album, ça s'assure avec quelques morceaux balancés avant sa sortie et si possible un ou deux clips bien pensés. The Prodigy ne lésine pas pour son prochain album "The Day Is My Enemy" qui sortira le 30 mars 2015 avec déjà un clip pour "Nasty" et une vidéo pour "The Day Is My Enemy". C'est au tour du titre "Wild Frontier" de profiter d'un clip et la bonne nouvelle, c'est que celui-ci est animé en stop motion et rien que pour ça, c'est du bonheur. On retrouve évidemment le renard dans ce court métrage mettant en scène d'autres animaux de la forêt ainsi que des chasseurs (clin d'oeil au clip de "Nasty" ?), le tout réalisé par Mascha Halberstadt et animé par Elmer Kaan pour Superfelix. Beaucoup de boulot pour un résultat réussi !

22/02/2015

[Vidéo] Cataya : "Sombre Sommeil"

Froid comme l'hiver et pourtant doux comme un étrange rêve ne virant jamais au cauchemar : c'est le premier clip de Cataya. Plus de neuf minutes d'images pour un morceau de la même durée : un premier essai plutôt couillu pour le groupe formé entre la Belgique et l'Allemagne. Un clip plutôt étrange où s'enchaînent des très gros plans et d'autres beaucoup plus larges, avec notamment des prises de vues aériennes faites avec un drone (on suppose). C'est étrange, invite à la réflexion mais surtout à la contemplation parce que, finalement, c'est surtout très beau ! Une très belle photographie pour un voyage hivernal, entre promenade dans les bois et mauvais rêve. Musicalement, on retrouve pas mal d'ingrédients Post Rock, avec une très légère (mais vraiment très légère) touche de Sludge et Doom, comme si God Is An Astronaut avait décidé de s'accoupler avec Russian Circles. Touchant et osé.

20/02/2015

[EP] Volver : "Beautiful Sad Stories"

Artiste : Volver
EP : Beautiful Sad Stories
Sortie : 2014
Genres : Post Pop, Rock, Post Rock
Label : I For Us Records
♥♥♥♥
> Ecouter/Télécharger l'EP sur Bandcamp <

Volver, on en avait déjà parlé à l'occasion de la sortie du clip de "What Went Wrong", un titre en featuring avec Gladys (une artiste belge élue révélation NRJ 2014) et extrait de cet EP. Et quel EP ! Six titres en téléchargement gratuit qui montrent une facette méconnue de la musique belge : touchante, sensible, et Post Pop.

Et c'est d'ailleurs surprenant de voir, lorsqu'on arrive sur la page BandCamp pour écouter l'EP la première fois, que les termes "Punk" et "Hardcore" figurent dans la liste de tags aux côtés d'autres comme "Rock" ou "Indie" qui correspondent davantage à la musique qu'on s'apprête à entendre. Il faut dire que le label est davantage connu pour ses productions Punk Rock mais qu'on trouve aussi pas mal d'autres plus "Indie" et accessibles dans la liste que celui-ci propose.

Alors, Volver, qu'est-ce que c'est ? Un groupe qui, pourtant débuté comme un projet solo par Jean-Pierre Mottin (Guitare/Chant), se compose de musiciens soucieux de faire passer des émotions. Et il faut reconnaître que pour atteindre ce but, le choix d'un violoncelle au sein de la formation est un atout imparable. Pourtant, la force de la musique de Volver ne repose pas uniquement sur les épaules de cet instrument atypique dans une formation aux sonorités Rock. Que ce soit la basse, les guitares ou même la batterie, chaque membre du groupe se mêle à l'ensemble de la plus belle des façons pour un mariage qui transporte loin, comme une bulle portant la voix de Jean-Pierre, une voix touchante, légère et faussement fragile. Ainsi, le titre qui donne son nom à l'EP (clip pour le morceau dans une version antérieure à l'EP) introduit au mieux ce six titres pour un voyage qui ne laissera pas indifférent.

Car après un premier morceau plutôt traînant et tout en douceur, la suite est plus incisive et rentre davantage dans le sujet, une guitare beaucoup plus Rock faisant son apparition sur des lignes solo envoûtantes, une basse s'envolant dans des sphères parfois bien hautes (tout comme cette voix !). Mais aussi fou que cela puisse paraître, c'est à la batterie que revient la palme de la richesse, cet instrument pouvant être boudé dans une formation de ce type, l'Electro ayant pris une place importante dans la Pop. Celle-ci, plutôt que de proposer une simple rythmique pour appuyer le tout, vient proposer une véritable musicalité à base de jeux de toms et de cymbales remarquables, apportant cette touche Rock et Post Rock (cette ligne sur le second couplet de "The Light Within", bordel !), notamment dans des conclusions instrumentales comme "Bunker Hill" et "What Went Wrong", deux morceaux puissants mais qui ne tombent jamais dans une "violence" qui n'a pas vraiment sa place dans la musique de Volver. Notons d'ailleurs que ces deux titres profitent de clips vidéo.

Alors que peut-on reprocher à cet EP ? Pas grand chose. Car malgré une mélancolie omniprésente et une sensibilité qui pourrait nous donner envie de bouder cette musique presque dépressive par moment, il y a toujours à un moment où un autre ce petit quelque chose, cette étincelle qui nous rattache à un espoir et une sincérité touchante, comme le refrain et le bridge de "Fire" en décalage total avec les couplets. Et malgré une certaine monotonie dans les registres de la voix de Jean-Pierre, on se laisse balader sans broncher avec un réel plaisir. Et ça c'est assez fort quand même !

Un EP maîtrisé, à la fois sensible, touchant et puissant qui malgré son étiquette Post Pop ne renie en rien le Rock et même le Post Rock pour un mariage surprenant et réussi. Un EP qui puise sa force dans des compositions et des instruments riches et solides ainsi que dans une voix unique. Presque intemporel, ce six titres est une expérience qui ne laisse pas indifférent, un peu comme un album d'Au4. Balèze.

12/02/2015

[Vidéo] M u t a : "Praise"

Les clips animés, c'est plutôt cool. Et ça évite de se taper les musiciens (souvent un poil narcissiques) qui tripotent leurs instruments. Et lorsque l'animation est en rythme avec la musique, c'est encore mieux. Les exemples ne manquent pas mais cette fois, c'est Titouan Bordeau qui s'y colle. Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant le gaillard commence à se faire un nom dans le monde de l'animation française avec plusieurs cours métrages et projets en cours dont on a entendu et dont on entendra parler. Cette fois, c'est pour Muta (alias Cliff Harris), compositeur canadien chez King Deluxe Records (Site Officiel), que Titouan a décidé de travailler en proposant un clip aux couleurs étonnantes et à l'univers surprenant, mais surtout réalisé en tout juste un peu plus d'une semaine. Un clip où on reconnaît fort bien la patte de l'artiste (si on est habitué à son travail) et qui nous invite à suivre la progression de deux personnages allant d'un point A à un point B, tout simplement, ce périple n'étant pas dépourvu d'obstacles et étranges rencontres. Pour mieux appréhender le travail de Titouan (qui a partagé les bancs de l'école avec moi), vous êtes encouragés à visionner "Brèche" ou encore "Rendez-Vous" et à surveiller ses prochaines productions via sa page Viméo.



11/02/2015

[Vidéo] Karimouche : "Action"

Protection des données, atteinte à la vie privée... Chacun de nos faits et gestes est surveillé et plus grand chose de ce que nous faisons reste secret. Ce n'est pas nouveau et on le sait plus ou moins. C'est avec ce point de vue que Karimouche propose son nouveau clip pour "Action", un morceau qui donne son nom au prochain album de l'artiste française et qui devrait sortir le 23 mars 2015. Entre Hip Hop, spoken words et chanson française, Carima Amarouche (de son vrai nom) dresse avec humour un portrait pourtant bien triste de notre société actuelle : nous sommes tous acteurs d'une grande télé-réalité, vivant sous l'oeil des caméras qui font désormais partie de notre quotidien. Tout y passe, les réseaux sociaux,  le journalisme, et surtout nous, utilisateurs et "consommateurs".

10/02/2015

[Album] Enter Shikari : "The Mindsweep"

Artiste : Enter Shikari
Album : The Mindsweep
Quatrième Album
Sortie : 2015
Genres : Post Hardcore, Electronicore, Rock Alternatif
Labels : Ambush Reality, Hopeless Records, PIAS
Morceaux à écouter : Anaesthetist, Never Let Go Of The Microscope, Myopia
> Ecouter l'album sur Youtube <
♥♥♥

Avec plus de dix ans de carrière dans les jambes et trois albums en boîte, Enter Shikari est devenu au fil du temps une référence en Post-Hardcore/Electronicore mais aussi en Rock Alternatif ces dernières années, notamment avec A Flash Flood Of Colour, un album qui a permis aux britanniques d'élargir leur palette musicale mais aussi leur troupeau de fans. Et l'année 2015 commence sur les chapeaux de roue pour le quatuor de St Albans avec la sortie de ce quatrième album et une tournée dans la foulée : le Mindsweep Tour.

L'effet "Enter Shikari", on y est désormais habitué. Les quatre gaillards ont toujours eu le chic pour surprendre musicalement, mélangeant les genres au point qu'ils sont arrivés à en créer un : le leur. Et chaque nouvel album est sujet à un double plaisir. Le premier, c'est celui de retrouver les morceaux que le groupe balance habituellement en amont de la sortie d'un nouvel album pour en assurer la promo, ces morceaux étant généralement prévus pour devenir des tubes et des machines de guerre lors des prestations Live. Et The Mindsweep ne déroge pas à la règle avec "The Last Garrison" et "Anaesthetist" qui profitent d'ailleurs tous deux de vidéoclips. Le second plaisir et sans doute le plus délectable, c'est la découverte des autres morceaux qui sont généralement moins accessibles car repoussant les limites des expérimentations musicales passées du groupe. Et depuis A Flash Flood Of Colour avec des titres comme "Gandhi Mate, Gandhi" ou "Hello Tyrannosaurus, Meet Tyrannicide", un cap a été franchi et il paraissait évident que ce Mindsweep contiendrait des productions du même acabit.

Alors qu'en est-il réellement ? La première chose à souligner, c'est ce visuel très parlant avec toujours ce fameux triangle inversé devenu le symbole du groupe depuis l'album précédent et notamment la sortie du single "Sssnakepit". Une dominante de bleu qui contraste clairement avec le rouge de la pochette de la précédente galette. Simple détail mais inconsciemment, la musique d'un album est souvent associée à la couleur de son visuel, tout comme la musique d'un morceau aux couleurs de son clip (si on est attaché à l'association images/musique).

Mais on n'est pas là pour parler décoration et fioritures mais musique. Douze titres qui permettent à l'album de s'étaler sur presque trois quarts d'heure, avec notamment un morceau de pratiquement six minutes et trente secondes ("Dear Future Historians..."), une première pour Enter Shikari. Un morceau qui fait d'ailleurs partie de ces fameuses expérimentations, Rou jouant du piano sur presque son intégralité, faisant de ce titre le véritable descendant de "Constellations" de par sa poésie et son calme relatif. Et ce n'est finalement pas une erreur de parler de "règles" lorsqu'on se passe les différents albums d'Enter Shikari car il y en a bel et bien ! En se basant sur l'album précédent, les similitudes ne manquent pas. La preuve avec l'habituel morceau introductif sur des textes parlés (ici "The Appeal & The Mindsweep I" venu remplacer le diptyque "System... Meltdown"), les titres tubesques cités plus haut qui viennent jouer le rôle des "Sssnakepit" et "Arguing With Thermometers", le rap beaucoup plus affirmé sur "Never Let Go Of The Microscope" faisant écho au surprenant "Gandhi Mate, Gandhi" d'il y a trois ans.

Peut-on donc encore parler de "surprises" ? La réponse se trouve finalement dans les morceaux sortant du lot et il faut reconnaître que malgré l'emploi des mêmes ingrédients qui font de la musique du groupe ce qu'elle est, le quatuor arrive encore (et toujours) à créer la surprise. On découvre donc un "Myopia" (version acoustique spéciale sur le Mindsweep Tour) évoluant entre intro murmurée et planante, couplets Rock bien sentis et refrains aux riffs plus épais appuyés par des gang vocals ô combien jouissifs, preuve que le Punk n'est jamais très loin (même si les textes engagés sont toujours omniprésents). Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le mélange des genres fait de ce morceau l'un de mes favoris. Et que dire du surprenant "There's A Price On Your Head" avec son intro digne de ce qu'aurait pu faire un groupe comme System Of A Down. On regrettera quand même de ne retrouver "Slipshod" que sur la version iTunes de l'album, tandis que les japonais auront la chance de voir les trois titres "Radiate", "Rat Race" et "The Paddington Frisk" balancés l'année dernière sur leur version du CD. Les veinards.

Enter Shikari arrive donc à pondre un album qui, malgré tout ce qu'il a de convenu avec le reste de la discographie du groupe, surprend musicalement. Il aura fallu trois ans pour que ce quatrième album parvienne jusqu'à nos oreilles mais ça valait le coup d'attendre. Reste que cette hétérogénéité fait quelque peu perdre le fil d'un morceau à l'autre, même s'il ne fait aucun doute que le quatuor, lui, sait où il va et s'amuse réellement à jouer de la musique qui ne ressemble à aucune autre. Un album intéressant, plaisant, qui continue d'expérimenter et de détruire les frontières entre les genres, mais qui marque cependant moins qu'un Common Dreads, selon moi. En revanche, on ne peut que s'incliner devant la liberté musicale des britanniques qui n'ont que faire de ce qu'on attend d'eux, préférant évoluer au gré de leurs envies tout en restant indépendants. Très fort.

08/02/2015

[Vidéo] Of Mice & Men : "Broken Generation"

Si même Of Mice & Men commence à s'y mettre, il va p't'être falloir penser à faire quelque chose... Le groupe, sur lequel on a apposé l'étiquette du genre Métalcore (chose un tantinet discutable, quand même), propose un clip pour le morceau "Broken Generation", titre extrait de la version Full Circle de l'album Restoring Force initialement sorti il y a un peu plus d'un an, en janvier 2014. Le propos est ici simple à cerner : on vit une triste époque où tout le monde a les yeux rivés sur son smartphone plutôt que de communiquer avec ses semblables, qui généralement sont tout autour. Les protagonistes sont raccordés à un câble qui, tenez vous bien, est branché dans la nuque. Gros clin d’œil à Matrix ! On peut aussi y voir une petite ressemblance avec à la pochette du premier album d'A Skylit Drive : Wires.. And The Concept Of Breathing. D'ailleurs, le propos nous semble tellement familier que les ressemblances avec d'autres images ne manquent pas. Personnellement, j'ai eu comme un flash au riff d'introduction : le son m'a clairement fait penser aux albums Phobia et Dear Agony de Breaking Benjamin et après être allé fouiner du côté de la production, il se trouve que David Bendeth est derrière ces deux galettes, mais aussi Restoring Force (et un paquet d'autres productions dans le même goût, la liste de ses participations étant longue comme le bras !). Hey, comme quoi, la patte d'un producteur est reconnaissable d'un album à l'autre mais aussi d'un groupe à l'autre !

06/02/2015

[Album] State Of Mind : "Live!"

Artiste : State Of Mind
Album : Live! 2012
Album Live
Sortie : 2012
Genres : Electro, Drum and Bass
Label : SOM Music
Morceaux à écouter : Back In The Deadzone, Sunking, Mindslicer
♥♥
> Ecouter l'album sur Youtube <

Après avoir été disponible pendant presque deux ans via le site officiel du duo néo-zélandais State Of Mind, cet album Live n'est désormais plus téléchargeable. Heureusement, pour ceux qui l'auraient loupé, celui-ci est en écoute sur Youtube (voir lien ci-dessus) et trouvable via quelques liens de téléchargement (si on cherche bien). Pas de précautions à prendre. En effet, ce mix était mis à disposition des fans de façon gratuite. Il était donc dommage de se priver de ce set de plus d'une heure et vingt minutes passant en revue presque l'intégralité de la discographie du groupe en 2012, à savoir les trois albums Take Control, Faster Than Light et Nil By Ear.

Enregistré à Wellington, la capitale néo-zélandaise, ce mix du duo Hawkins/Maxwell propose donc vingt-neuf morceaux (re)arrangés pour un set joué d'une traite (hors rappel). Et comme beaucoup de concerts enregistrés, difficile de se farcir les morceaux dans le désordre auquel cas cette continuité est inévitablement brisée. Après tout, écouter un live, c'est un peu comme regarder un film : ça se fait d'une traite, du début à la fin.

Les points faisant tout l'intérêt d'un live sont principalement son ouverture, le choix des morceaux après rappel (s'il y en a un), le rythme et l'énergie déployés sur la durée ainsi que l'ambiance générale. Et sur ces différents points, il faut admettre que ce concert aurait pu être bien meilleur qu'il ne l'est déjà. Passons déjà en revue les points forts qui sont évidents. Le premier, c'est qu'un album gratuit (Live ou pas), ça ne court pas les rues et là-dessus, on ne peut que remercier le duo. Le second, c'est la durée du set qui vaut évidemment le coup et sur ce point, les personnes s'étant déplacées pour assister à la prestation de State Of Mind lors du festival Homegrown 2012 à Wellington n'avaient pas de quoi se plaindre (même si le groupe passait en dernière partie de soirée après six autres formations). Enfin, difficile de nier le gros boulot de composition et de mixage pour lier tous ces morceaux ensemble. Le set fonctionne bien et les titres s'enchaînent sans réel problème musical. Un Live bien mené, en somme, surtout qu'avec "Back in The Deadzone" en ouverture et un final sur "Mindslicer", les choix s'avèrent ne pas avoir été fait au hasard.

Mais cela suffit-il pour faire de ce live quelque chose de vraiment mémorable ? Et je parle ici dans sa version audio car il n'y a pas vraiment de doute sur l'ambiance électrique qui régnait lors de cette soirée de février 2012. Personnellement, plusieurs détails ont un effet négatif sur l'écoute de ce live. Le premier et sans doute le plus important, c'est la présence d'un MC. En temps normal, difficile de cracher sur un chauffeur de salle, surtout si celui-ci se démène sur scène pour exciter le public. Il se trouve qu'ici les interventions orales du MC sont comme un rappel au fait que nous, pauvres misérables qui n'y étions pas, n'avons désormais que le son pour nous consoler (et quelques images postées par le groupe). Et entendre un mec demander à voir les lighters et cellphones de la foule pour éclairer la fosse (comprenez les briquets et téléphones portables), c'est un peu agaçant. Et ces interventions sont tellement ponctuelles qu'elles ne passent pas inaperçues (comprenez qu'il y a vraiment trop peu d'impro de sa part lors du set). La présence d'un MC pour une version audio est donc ici quasi-inutile, voire même fatigante. On est loin des improvisations dont certains sont capables (je pense notamment à MC Youthstar qui m'avait impressionné lors d'une soirée Drum and Bass il y a de ça plusieurs années, ou encore Ben Mount qui anima le live de Pendulum à la Brixton Academy en 2008).

Bref. Un album Live qui s'écoute bien, de préférence d'une traite, histoire de se repasser un joli florilège des titres les plus marquants de State Of Mind en 2012. On peut regretter un manque de puissance et le fait que certains titres emblématiques du duo soient tronqués de très longues minutes (comme "Sunking" par-exemple, qui ne dure ici que deux petites minutes). Un set qui rappelle finalement l'album Soundsystem de The Qemists.

[Vidéo] Steven Wilson : "Perfect Life"

Steven Wilson fait partie de ces artistes un peu à part. Talentueux, multi-instrumentiste et touche à tout, il est surtout connu pour être à la tête de Porcupine Tree. Depuis pas mal d'années déjà, il se permet une carrière solo et ce "Perfect Life" est justement extrait de son nouvel album Hand. Cannot. Erase. qui sortira le 2 mars 2015. Un morceau envoûtant, atmosphérique, presque dérangeant car porté par une voix féminine au ton monocorde (Katherine Jenkins) et des images en slow motion pour presque l'intégralité du clip. Un morceau qui narre la perte d'un être cher, mais aussi la relation entre deux personnages qui sont apparemment fictifs. Toutefois, Wilson semble s'imprégner de faits réels (selon ses dires), dont la mort de Joyce Carol Vincent, retrouvée seule chez elle, un peu plus de deux ans après la date présumée de son décès (voir l'article Wikipedia anglais sur le sujet) et le parc de Blackbirds Moor où, enfant, il allait "observer avec ses amis les barges rejoindre le canal". Ces souvenirs personnels, Wilson les délivre ici à son personnage. "Perfect Life" est donc un morceau énigmatique qui reste libre d'interprétation même si une part de réel et une part de Steven Wilson lui-même habitent le personnage féminin. Pour mieux comprendre, voici les textes :

"When I was 13, I had a sister for 6 months.
She arrived one Fevruary morning, pale and shellshocked, from past lives I could not imagine.
She was 3 years older than me, but in no time we became friends.
We'd listen to her mix tapes : Dead Can Dance, Felt, This Mortal Coil...
She introduced me to her favourite books, gave me clothes, and my first cigarette.
Sometimes, we would head down to Blackbirds Moor to watch the barges on Grand Union in the twilight.
She said : "The water has no memory".
For a few months everything about our lives was perfect.
It was only us, we were inseparable.
But gradually she passed into another dustant part of my memory.
Until I could no longer remember her face, her voice, even her name.
We have got... We have got a perfect life..."

04/02/2015

[Vidéo] The Algorithm : "will_smith" (Live)

The Algorithm aime Will Smith. Ou pas. Après tout, on s'en fout pas mal. Le projet musical de Rémi Gallego (oui on va dire "projet" plutôt que "groupe" parce que le bonhomme a beau être accompagné d'un batteur sur scène, c'est quand même à lui qu'on doit la musique à la base) s'offre une nouvelle vidéo montée à partir d'images prises lors du festival Euroblast 2014. Pour l'occasion, le public avait répondu présent aux conseils vestimentaires de Rémi, à savoir porter un masque à l'image de Will Smith. Le morceau est lui même extrait de l'album Octopus4 sorti en 2014 chez Basick Records. Les plus pointilleux reconnaîtront un sample de "Trojans" et Jean Ferry sur scène, batteur d'Uneven Structure (et non pas Mike Malyan de chez Monuments comme à l'accoutumée). Retrouvez les deux compères en concert pour quatre dates en France en ce début d'année 2015 : Nantes, Bordeaux, Nîmes et Lyon les 10, 11, 13 et 14 février.

03/02/2015

[Vidéo] Dead Sara : "Mona Lisa"

Non, ce n'est pas le dernier clip de The Pretty Reckless ni même le prochain épisode de Californication. On est pourtant bien à Los Angeles, la scène prenant place lors de soirées plutôt sex, drugs & rock'n roll à base de tenues déguisées et plutôt légères genre bal masqué à la Eyes Wide Shut revisité. Il s'agit là du dernier clip de Dead Sara pour le premier extrait du second album Pleasure To Meet You qui devrait sortir prochainement. Un clip avec des vidéos projetées sur les acteurs, qui rappelle évidemment le clip de "Weatherman", super premier tube de Dead Sara. Et pour cause : c'est à Matt Odom qu'on doit ces deux vidéos.